Vus les problèmes de résistance et autres facteurs aggravants liés à certaines molécules de ces produits antiparasitaires (impact sur l’environnement), des pistes de gestion ont été et sont évaluées par la recherche pour diminuer leur utilisation. Une caractéristique des bovins réside dans la création d’une immunité naturellement efficace contre les strongles. Il s’agit donc de favoriser cette immunité. La gestion de la pâture fait partie des pistes les plus prometteuses pour éviter des fortes infestations. Les animaux s’infestent quotidiennement en visitant les pâtures. Le respect de certaines pratiques liées à l’épidémiologie des parasites peut agir préventivement contre des problèmes aigus. Concrètement, il s’agit d’éviter de faire pâturer les animaux à risque (principalement les animaux de première et deuxième saison de pâture) sur les parcelles trop chargées en parasites et/ou de diluer les infestations avec la pâture mixte ou alternée (avec des bovins adultes ou d’autres herbivores).
Essais sur la ferme école de Sorens
L’objectif de cet essai est de proposer une gestion de la pâture et de la conduite du jeune bétail permettant de diminuer drastiquement, voir de se passer de l’utilisation de produits antiparasitaires sans altérer la santé ni la croissance des génisses.
En 2021, le suivi du troupeau par le FiBL a permis de constater que l’arrivée des veaux de l’année sur la pâture coïncidait avec le pic de présence de larves infestantes de strongles gastro-intestinaux sur l’herbage (6-7 semaines après la mise à l’herbe des génisses, voir le graphique).
En 2022, l’étude va se poursuivre en instaurant une rotation de pâture diminuant les risques d’infestation par des strongles avec pour objectif d’éviter, dans la mesure du possible, l’utilisation de vermifuges. Un suivi individuel de l’infestation de l’ensemble des jeunes bovins de 1ère saison de pâture sera effectué (analyses coproscopiques). Mené par le FiBL, cet essai se fait en collaboration avec Grangeneuve et avec la participation de VetSuisse.
Les résultats de cet essai et les expériences de gestion des pâtures pour le jeune bétail feront naturellement l’objet d’une communication ad hoc le moment venu.
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