Jusqu’à présent il existait trois bonnes périodes appropriées pour les nouveaux semis de prairies temporaires : dès fin mars, en plein été après les moissons et au début septembre.
Dans la plupart des régions, le semis de printemps est celui qui a le plus de chance d’assurer une bonne levée du trèfle et des graminées, mais malheureusement le rendement de la première coupe est limité. Le semis d’été après moissons a longtemps été la méthode préférée, qui s’intercale au mieux dans la rotation permettant une production et une couverture rapides. En ces périodes climatiquement perturbées, le risque d’échec de semis durant cette période est grand. Il reste des semis tardifs en septembre voire octobre, qui deviennent privilégiés dans les régions sèches : l’humidité et la chaleur sont mieux dosées pour réussir un nouveau semis, même si les jours sont plus courts. Mais le gel arrive parfois trop vite et la fenêtre pour une intervention chimique contre les rumex est relativement réduite.
Les différents mélanges de prairies ne réagissent pas de la même manière d’une année à l’autre, selon les dates de semis ou les cultures de couverture (ici sous céréales). Source : Grangeneuve
La composition botanique et le rendement ont été mesurés. De manière surprenante, les parcelles semées tardivement et avec des couvertures ont donné de jolis résultats. Les céréales ont apporté de l'ombre durant le printemps. Puis toutes les parcelles ont été fauchées pour la première coupe en juin, y compris celles avec les céréales.
Le rendement de la première coupe au printemps 2023 a été élevé partout. C’est sur la deuxième coupe que des indices intéressants sont apparus sur la concurrence des céréales. Par exemple, les mélanges sans céréales ont donné le meilleur rendement lors de la deuxième coupe, suivis par ceux couverts avec du triticale, puis avec du blé ou de l'orge. L’analyse est approfondie dans un troisième essai semé à l'automne 2023.
Disons-le, il n'existe probablement plus de période de semis idéale. Il faut juste se poser la question, à quelle période les risques sont-ils les plus faibles ? Puis, une fois le risque pris, il faut prendre des décisions rapides et bien ciblées : gestion de la fumure, décision d’un éventuel sursemis, ou contrôle des adventices. Ces facteurs-ci jouent également un rôle déterminant pour obtenir une belle prairie.
Nous vous proposons de venir discuter de ce sujet sensible au travers
d’une visite de nos essais le 4 juillet prochain de 09h30 à 11h30 à Grangeneuve sur la parcelle Fenettaz le long de la route cantonale Bulle-Fribourg.
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Source : Grangeneuve
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