À quoi ressemblent des logettes optimales ?
Les vaches doivent passer plus de 14 heures par jour dans l’aire de repos. C’est en étant couchées qu’elles produisent le plus de lait et que leurs sabots sèchent. Les vaches couchées ne restent pas debout (!) et laissent de la place pour les autres dans les espaces de circulation et à la crèche. Il est donc essentiel que les logettes soient encore mieux adaptées aux besoins des animaux.
Après avoir discuté de l’aire d’alimentation dans un numéro précédent (voir TàT août 2021), nous retrouvons aujourd’hui Aline et Stefan qui discutent de leurs logettes. Contrairement aux personnes, les propos et les conseils ne sont pas inventés.
Stefan : Bonjour Aline ! Je me réjouis de visiter aujourd’hui ton étable transformée, merci beaucoup !
Aline : Salut Stefan, de rien ! Maintenant que les travaux sont terminés, je te présente volontiers les adaptations réalisées et les réflexions qui les ont précédées. Allons vers les logettes, tu constateras par toi-même les changements positifs sur les animaux.
Illustration 1 : Abcès sur la colonne vertébrale due à un manque d’espace pour l’élan de la tête.
© CowSignals
Stefan : Oui, avec plaisir ! Quelles observations as-tu faites concrètement ?
Aline : Avant la transformation, il y avait des séparations de logettes fixes qui avaient moins de garde au sol que les 70 cm recommandés à partir du matelas de paille. Le dégagement pour la tête était également limité. Chez certaines vaches j’ai constaté des bosses sur la colonne vertébrale et des côtes boursouflées parce qu’elles se cognaient contre les barres des logettes (voir illustration 1). Pour remédier à ce problème, outre l’installation de logettes flexibles, j’ai veillé à ce que la sangle de nuque soit placée à 1,25 m du matelas de paille et ne limite donc pas les vaches lorsqu’elles se couchent ou se lèvent.
Stefan : C’est super, tes vaches ont l’air beaucoup plus alertes maintenant ! J’ai également opté pour un système flexible afin de réduire le risque de blessures en cas de coups contre les arceaux ou la barre de nuque, remplacée par une traverse flexible. Mes vaches ont maintenant suffisamment de place et surtout un espace de balancement de la tête de 1,30 m vers l’avant. Cela a une influence positive manifeste sur le comportement. Depuis, elles se couchent bien droites dans les logettes et ne se cognent plus contre les arceaux de séparation.
Illustration 2 : tapis pour distribuer la paille hachée au-dessus des logettes.
© Grangeneuve
Aline : Bonne réflexion ! À quoi d’autre as-tu fait attention lors de l’installation de tes logettes ?
Stefan : Dans mon étable, il y a trois rangées de boxes. Je voulais toutefois éviter qu’une rangée ne soit face au mur. C’est pourquoi l’aire d’exercice a été aménagée directement à la tête de cette troisième lignée de boxes. Ainsi, les vaches profitent de l’air frais lorsque le front est ouvert. En hiver, le soleil bas pénètre dans les logettes, ce qui a des effets positifs prouvés sur la fertilité et la formation de vitamine D. Mes vaches sont ainsi en meilleure santé.
Aline : Tant mieux ! Pour moi, il est également important que les boxes soient bien remplis d’un épais matelas de paille compact et résistant au piétinement. À ce sujet, j’ai récemment réfléchi à des systèmes de litière qui facilitent le travail. J’ai vu chez un collègue un tapis qui distribue la paille hachée directement dans les logettes (voir illustration 2). As-tu de l’expérience avec de tels systèmes ?
Stefan : Pas personnellement, nous paillons avec le chargeur de ferme et nous en sommes satisfaits. Mais j’ai récemment lu un article qui décrivait le paillage automatique dans les porcheries. Le système présenté fonctionne avec des bacs alimentés en paille hachée ou en pellets par des tuyaux. En Suisse, il existe déjà quelques installations de paillage automatique avec de la paille hachée entre les logettes. J’ai visité un système similaire qui achemine les granulés de paille directement dans les boxes. Regarde la photo (illustration 3) !
Aline : Cela semble être une solution très pratique. Le paillage est ainsi complètement automatisé et ne prend que peu de temps pour la distribution. En cas de contrôle, j’aurai en outre la certitude d’avoir paillé suffisamment et de ne pas recevoir de réclamation. Comme j’achète de toute façon de la paille, les avantages de ce système sont intéressants par rapport aux coûts. Merci pour le conseil !
Stefan : Avec plaisir, merci pour ces réflexions autour des logettes ! A bientôt pour une prochaine visite.
Vous souhaitez en savoir plus sur l’aménagement optimal des aires de repos ? Le groupe Détention du Centre de vulgarisation agricole de Grangeneuve se tient à votre disposition pour répondre à vos questions.
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Illustration 3 : Répartition automatique et dosage de granulés de paille dans les logettes.
© Grangeneuve