Ah, ces bons vieux séchoirs en grange
Le troupeau et les surfaces de prairies se sont agrandies, les autochargeuses plus volumineuses ont suivi les tracteurs plus puissants. Mais les séchoirs en grange et leur ventilateur ont-ils suivi le mouvement ?
Même si ce sont des installations fiables, les séchoirs ne sont plus toujours adaptés. Dans certains cas, le débit du ventilateur ne correspond plus à la charge de fourrage, encore moins lorsque le séchoir est plein.
Il est possible de vérifier les capacités de chacun, même d’anciens modèles. La pression de l’air est une mesure facile à mettre en place : elle donne une info essentielle sur les limites de la charge et du ventilateur. Parfois, la sonde automatique est mal placée, si ce n’est débranchée : la consommation électrique est alors salée, avec des effets négatifs sur le séchage. Les claies doivent être assez hautes sur pattes et à bonne distance des parois si l’on vise une bonne répartition de l’air.
Dans certaines situations, l’air humide qui sort du tas est réaspiré par le ventilateur, ce qui est dommageable pour le séchage. La chaudière à mazout est une aide en périodes humides : mais est-elle conforme aux prescriptions, sa puissance est-elle adaptée, y a-t-il des alternatives ? La décision d’enclencher ou d’éteindre un ventilateur peut également être un casse-tête : il existe des outils d’aide à la décision, accessibles à tout un chacun (thermomètre, caméra thermique, hygromètre, etc).
Des claies de 50 cm de hauteur et bien disposées par rapport aux parois assurent une bonne répartition de l’air, et ainsi une meilleure qualité de séchage.
© Grangeneuve
Les améliorations de l’existant peuvent impliquer des investissements, mais pas toujours. Bref, peut-être est-ce le moment de faire un état des lieux sur votre exploitation. L’objectif est d’optimiser son installation afin de limiter les pertes de fourrage lors du séchage, tout en maîtrisant les coûts.
Pour contribuer à cette démarche, deux visites de séchoirs sont organisées ce printemps sur une exploitation, en y réalisant un check-up complet, afin que chacun puisse le refaire chez lui (NB : le thème sera abordé de la même manière sur les deux exploitations).
Rendez-vous : Mardi 12 avril à 09h30, chez Loïc Julmy, route de Monterschu 57, 3212 Gurmels, et lundi 25 avril à 09h30, chez Eric Bapst, route de la Pra 33, 1649 Pont-la-Ville.
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