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Maïs vitreux : qu’est-ce que c’est ?

28 septembre 2022
Au fur et à mesure de sa maturité, le maïs produit des grains avec un amidon devenant de plus en plus dur, parfois vitreux et peu digestible. Cet amidon vitreux est visible sur le pourtour du grain. Une faible part d’amidon vitreux est profitable car il y a moins de sucres rapidement fermentescibles dans la panse, sources d’acidose. On parle d’amidon by-pass. Mais une part trop élevée correspond à des pertes.

Ce problème d’amidon vitreux est perceptible lors de l’affouragement en vert d’un maïs trop mûr : si les grains dont l’amidon est de plus en plus vitreux sont mal écrasés, ils sont mal digérés par les animaux. Une part de l’amidon se retrouve alors dans les bouses. Pour éviter ce problème:
échelonner les dates de semis pour récolter des maïs laiteux à pâteux-mou, choisir des variétés de précocités différentes, et hacher très fin les grains (trop) mûrs. 

© Grangeneuve


Le même problème apparait en ensilage lors de la distribution de maïs durant les 3 premiers mois après la fermeture du silo. Les animaux sont souvent moins performants durant la transition entre l’ensilage de l’année précédente et le nouveau. Au-delà de cette période de 3 mois, l’acidification et l’activité microbienne prédigèrent l’amidon vitreux. Pour limiter le problème : ensiler à max 36% MS, serrer les éclateurs de grains, et garder de l’ensilage de maïs de l’année précédente pour la transition.

La question du choix de la variété est également à prendre en compte : la famille des maïs « cornés » aurait en moyenne une vingtaine de pourcent d’amidon vitreux de plus que celle des « dentés ». À Grangeneuve, nous avons effectué un essai d’ensilage pendant trois saisons avec dix variétés différentes provenant des deux familles.

Conclusion de l’essai : la différence entre les familles est moins importante qu’entre les 10 variétés elles-mêmes. La raison c’est que les hybrides d’aujourd’hui sont quasiment déjà tous de près ou de loin des croisements entre ces deux familles. La démarche est alors de se fier au critère « digestibilité » de la liste recommandée de SwissGranum, sans trop s’occuper de son type génétique « denté » ou « corné », et de récolter à maximum 36% MS.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et Jasmin Jordi, collaborateurs de la production animale