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Sauvetage des faons – Comment procéder ?

6 mai 2024
Les chevrettes mettent leurs petits au monde dans des prairies où ils sont protégés des prédateurs, mais pas des travaux de fenaison qui peuvent leur être fatals. Les chasseur-euse-s vous prêtent main-forte dans le sauvetage de faons.

La prairie est considérée comme l’habitat naturel du chevreuil. En raison de l’intensification de l’utilisation des prairies pour l’agriculture et du comportement prudent des chevreuils pour éviter les dangers, ils évoluent aujourd’hui principalement en forêt. Cependant la naissance et les trois premières semaines de la vie des faons se déroulent dans les hautes herbes des prairies et pâturages. Ce milieu les protège des prédateurs (renard, lynx, chien), tout comme son pelage tacheté lui permet un meilleur camouflage. Les mères s’appliquent aussi à lécher les nouveau-nés pour les maintenir inodores. Si un danger s’approche malgré tout, les faons ont l’instinct de se plaquer fermement au sol en restant statique plutôt que de fuir. Le comportement de fuite n’apparaît qu’à l’âge de trois à six semaines.

Avant la fauche, la prairie est scannée pour débusquer les faons à l’aide d’une caméra thermique et d’un drone en vol. © Fédération fribourgeoise des sociétés de chasse (FFSC)

Les travaux de fenaison, qui coïncident avec la naissance des faons de mi-avril à mi-juin, sont donc propices à une issue fatale pour les faons ou pour d’autres petits animaux comme les lièvres et les oiseaux. Ainsi, chaque année on dénombre plusieurs milliers de faons tués ou mutilés par les faucheuses sur le territoire helvétique. Un autre risque lors d’un accident entre un faon et une faucheuse est la contamination du fourrage qui peut mener à une intoxication des animaux de rente.

Sauvetage de faons

La bonne nouvelle c’est qu’il est possible d’agir et de réduire au maximum le nombre de faons tués lors de la fenaison. Il est conseillé aux agriculteur-trice-s de rechercher les faons dans leurs prairies juste avant le début de la fauche. Les chasseur-euse-s les soutiennent bénévolement dans cette tâche.

La procédure à suivre:

1. 1 à 2 jours avant la date de fauche : s’adresser à la personne de contact de la Fédération fribourgeoise des sociétés de chasse (FFSC), afin d’obtenir un soutien des chasseur-euse-s pour le sauvetage.

2. La veille de la fauche : Inquiéter les chevrettes pour qu’elles déplacent leurs faons : installer des effaroucheurs dans le champ, utiliser des substances répulsifs et/ou faucher un bout de la prairie.

3. Le jour J : Avant la fauche, contrôler avec l’aide des chasseur-euse-s la présence de faons dans la prairie ; Puis faucher depuis l’intérieur vers l’extérieur ou d’un côté à l’autre : les animaux sauvages ont ainsi plus de possibilités de fuir que si on fauche de l’extérieur vers l’intérieur.

4. Si un accident se produit malgré tout : Le signaler au garde-chasse.

Pendant la fauche, le faon trouvé est maintenu en sécurité sous une caisse en bois.
© Fédération fribourgeoise des sociétés de chasse (FFSC)

Il existe plusieurs méthodes pour débusquer les faons des hautes herbes. Toutefois, la méthode la plus rapide et efficace, mais aussi la plus coûteuse est l’utilisation d’un drone muni d’une caméra thermique. La méthode appliquée est choisie en concertation avec l’agriculteur-trice et selon les possibilités et moyens du groupe de bénévoles .
Les faons trouvés sont soit déplacés dans une caisse en bois jusqu’à la lisière de la forêt, où ils sont laissés en sécurité dans la caisse pendant la fauche, soit laissés directement à l’endroit où ils ont été découverts, sous une caisse en bois, et l’endroit est marqué de manière visible pour la personne qui effectue la fauche.

Dès que le travail est terminé et qu’il n’y a plus de danger, les faons sont relâchés. Les mères viennent alors les chercher et les emmener dans une nouvelle cachette.

IMPORTANT : Les faons ne doivent jamais être touchés directement à mains nues. Pour le transport, ils ne doivent être touchés qu’à travers une couche protectrice d’herbe fraîche. Au préalable, les mains doivent être enduites de terre et d’herbe.

La recherche sur le terrain par les chasseur-euse-s bénévoles et la déclaration en cas d’accident sont gratuites.

Plus d’informations sur le sauvetage de faons par drone "ici".


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