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Entretien des haies : que faire des branchages ?

16 décembre 2025
Fin de l’automne, début de l’hiver : la période idéale pour entretenir les haies et autres boisements. Mais que faire des branchages, en particulier lorsqu’on se situe en zone agricole ? Entre idéal, bonnes pratiques et cadre légal, voici quelques solutions pour gérer les rémanents de coupe.

Entasser
Entasser les branchages de manière concentrée à quelques endroits est la solution à privilégier. Mises en tas, les branches se décomposent rapidement et occupent une surface restreinte. Il est possible de remettre chaque année des branchages sur le même tas. Ces structures offrent un précieux refuge pour la petite faune, notamment pour des espèces utiles à l’agriculture : hérissons, hermines chassant les campagnols et autres oiseaux friands de chenilles, qui peuvent occasionner des dégâts aux cultures. Les tas de branches sont des éléments importants dans les réseaux écologiques, ils servent de relais entre les surfaces de promotion de la biodiversité, avec l’avantage d’être stables au fil des saisons.
Les tas de branches ne doivent toutefois pas être placés trop proches des cours d’eau, pour ne pas risquer qu’ils soient emportés en cas de crues. Eviter les tas de trop grande taille et ne mettre que les matériaux issus de la coupe.

Composter
Le compostage est possible dans une certaine mesure. Il est préférable de broyer préalablement les rémanents de coupe et de les mélanger à d’autres déchets organiques. Une bonne solution lorsqu’une installation spécialisée se trouve à proximité : compostage en bord de champ, compostière régionale, installation de méthanisation.

Source : Grangeneuve

Déchiqueter
Si vous avez la possibilité de faire des copeaux, il existe de multiples utilisations, à condition de trouver les filières. Les copeaux sont recherchés pour les places de jeux, les aménagements paysagers, le paillage. Une valorisation des déchets de bois sous cette forme, a fortiori à proximité de l’exploitation, est une solution idéale à tous points de vue. Les communes peuvent avoir de l’intérêt pour de tels produits. Déposer des tas de copeaux en bord de haie n’a aucun avantage. Dans ce cas, il est préférable d’entasser les branches.

Brûler
Pourquoi pas, mais à certaines conditions : lorsque leur qualité le permet, les déchets de bois naturel peuvent être valorisés comme bois de chauffage. Bûches et grosses branches peuvent être brûlées dans une chaudière, un poêle ou une cheminée lorsque le bois est bien sec. Copeaux ou branches déchiquetées doivent être brûlés dans une installation prévue à cet effet.
Des branchages, exempts de toute autre matière, peuvent être incinérés en plein air, pour autant que cela n’occasionne pratiquement pas de fumée. Les déchets de coupe doivent par conséquent être secs : au moins un été doit s’être écoulé entre la coupe et l’incinération. Or un tas de branches est rapidement colonisé par la petite faune, il faudrait donc former le tas à incinérer juste avant d’y mettre le feu. Le tas doit être non compact pour pouvoir prendre feu rapidement et brûler du haut vers le bas, afin de dégager un minimum de fumée. Surveiller le feu en permanence pour éviter tout incident.
En forêt, il est interdit de brûler des rémanents de coupe. Le Service des forêts et de la nature peut délivrer des autorisations à titre exceptionnel. Il va de soi que les feux doivent être évités en cas de smog hivernal ou lors de période de sécheresse.
Une notice pratique sur le sujet a été éditée par Grangeneuve, en collaboration avec le Service de l’environnement et le Service des forêts et de la nature. Elle donne toutes les informations utiles et répond aux questions fréquentes.

Une notice d’information pour gérer correctement les branchages après une coupe de bois en zone agricole | Etat de Fribourg 


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