Places d’abreuvement sur l’alpage
Aménager des places d’abreuvement dans la région d’estivage. 3 points de contrôle.
Beaucoup d’eau donne beaucoup de lait. Cela vaut également pendant la saison d’alpage. Pour que les animaux estivés aient un accès suffisant et sécurisé à l’eau, voici 3 points à vérifier :
1. Combien de points d’eau sur un alpage ?
Si les animaux consomment trop d’énergie pour se rendre au bassin, leur production de lait peut diminuer. Si les animaux passent devant le bassin un peu «par hasard», leur consommation d’eau augmente. Il faut assurer au minimum un point d’eau par parc, en fonction de la disponibilité, mais en gardant en tête que plus il y en a, mieux c’est.

Bassin avant l’assainissement. Sol naturel, bourbier et trop-plein non capté.
Source : Roger Raemy, Routes alpestres/forestières, Dangers naturels, 1715 Alterswil
2. Quelle est la propreté et la qualité de l’eau ?
La qualité de l’eau est déterminante pour la santé et la vitalité des animaux. Les points d’eau doivent être nettoyés régulièrement. Pour faciliter le nettoyage, des bassins en acier inoxydables sont plus adaptés. En outre, il est conseillé d’apposer à proximité des bassins proches des chemins de randonnée un panneau d’information indiquant qu’il est interdit de baigner les chiens dans l’eau ou de laver des affaires sales.

Fixation de la place d’abreuvement au moyen de caillebotis préfabriqués (béton).
Source : Roger Raemy, Routes alpestres/forestières, Dangers naturels, 1715 Alterswil
3. Comment est le sol près des bassins ?
Pour éviter les marécages autour des bassins, les sols peuvent être consolidés. Les places d’abreuvement stabilisées sont également une mesure préventive contre les blessures ou les maladies infectieuses des animaux. Si le terrain est modifié, par exemple si des caillebottis sont posés, un permis de construire est nécessaire. Cette autorisation doit être obtenue via la procédure de construction ordinaire. Un projet peut également être soutenu via le secteur des améliorations structurelles de Grangeneuve.
Il existe diverses solutions pour stabiliser le sol. Les caillebotis avec un coffrage, les dalles en béton, les dalles à gazon ou les Ecoraster sont les méthodes les plus courantes. Les Ecoraster semblent être une solution rapide et simple, mais ils présentent deux inconvénients majeurs : après disparition du remplissage, les grilles deviennent glissantes pour les animaux qui se bousculent à l’abreuvoir. De plus, l’utilisation de plastique dans les prairies n’est pas une solution durable. Pour éviter les bourbiers, le trop-plein du bassin doit être évacué, par exemple par une tranchée ouverte. Il est aussi possible de recourir à différents drainages ou d’installer un système de flotteur.
Nous vous souhaitons un magnifique été à l’alpage !
Rebekka Gerber