Évaluer soi-même la qualité des fourrages – Évaluation sensorielle des ensilages
L’évaluation sensorielle du fourrage complète les résultats d’analyse chimique. Les caractéristiques olfactives, mais aussi les facteurs connus et visibles comme la composition botanique, le stade de développement et la longueur de la coupe viennent apporter des informations sur la qualité de la conservation.
Un bon ensilage ne sent presque rien du tout. Toutes les autres odeurs indiquent un défaut. Si après une grande inspiration ça pique au fond du nez, avec une odeur de vinaigre, cela provient de l’acide acétique, synonyme d’un tassement insuffisant. Cette odeur piquante diminue l’ingestion. Si le fourrage sent la cave ou les champignons c’est une alerte : il ne faut pas l’affourager car il y a risque de toxicité due aux moisissures. Les senteurs énumérées ci-après augmentent l’ingestion par les animaux, mais cela ne veut pas dire que le fourrage est excellent. Bien au contraire. Si un fumet de tonneau de fruits est perceptible (fermentation alcoolique), il y a pertes en éléments nutritifs et il faut faire attention au risque de mammites. Une odeur de caramel, ou pire de grillé, indique de l’échauffement dû à un avancement trop faible. Une odeur écoeurante de vomi ou de rance, qui reste sur les mains et les vêtements, indique la présence de butyrique. Cela signifie que le le fourrage est sale, souvent très humide et pas acidifié. Et les fourrages qui sentent cette odeur désagréable ne sont pas rares. Pour preuve le graphique ci-dessous des échantillons de fourrages apportés par les élèves de Grangeneuve entre 2018 et 2024. Un quart des ensilages étaient concernés.
source : Grangeneuve
Si vous être curieux de mettre le nez dans vos ensilages, apportez vos échantillons lors des visites de cultures sur la qualité des ensilages (veuillez scanner le code QR et cliquer sur les événements des 18 et 24 novembre 2025). Ce sera l’occasion d’échanger et de discuter des aspects concrets pour optimiser la conservation des ensilages.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., collaboratrice scientifique